Dans la plupart des cas, les maisons anciennes présentent une faible efficacité énergétique. Par conséquent, les travaux d’isolation thermique entrent obligatoirement dans le cadre des rénovations à effectuer au sein d’une vieille demeure. Ils constituent d’ailleurs les étapes les plus coûteuses dans la rénovation d’une maison ancienne. Différentes parties du bâtiment seront concernées par ces interventions techniques. Toutefois, avant de se lancer dans ce projet d’isolation thermique, il est essentiel de connaitre les points qui présentent des déperditions. Pour ce faire, un bilan énergétique prévaudra sur l’ensemble des travaux. Il servira par ailleurs à valider la conformité des opérations réalisées.
Table of Contents
Réaliser un bilan thermique d’une maison ancienne
Il est important en premier lieu de solliciter l’aide d’artisans RGE certifiés pour réaliser ce type de diagnostic au sein d’une maison ancienne. En effet, ces professionnels sauront sortir un bilan énergétique précis ainsi que les travaux nécessaires pour redresser l’efficacité énergétique du bâtiment.
Au sein d’une maison ancienne, les déperditions énergétiques s’identifient sur quelques points focaux, à savoir le toit, les murs, les ouvrants ainsi que le plancher. Elles sont également dues à des ponts thermiques et à des problèmes de ventilation. À titre indicatif, voici le bilan énergétique de référence pour une maison ancienne.
Le toit
Pour les maisons anciennes, le toit est le principal point qui présente une importante déperdition énergétique. L’indice augmente même lorsque les combles sont aménagés. D’après les études récentes, le toit des maisons anciennes représenterait 25 à 30% des pertes énergétiques d’une maison ancienne. Le phénomène se produit surtout en hiver lorsque la chaleur résiduelle s’échappe par la couverture.
Les murs
Les murs des maisons anciennes ne présentent pas de système d’isolation thermique. De plus, cette pratique n’a pas encore été découverte et appliquée avant les années 70. On enregistre ainsi d’importantes déperditions de chaleur par les murs, représentant 20 à 25% sur l’ensemble de l’habitation ancienne.
Les ouvrants
Les portes et les fenêtres des maisons anciennes sont généralement en bois. Bien que ces ouvrants soient de qualité, ils présentent cependant des déperditions énergétiques importantes. En moyenne, ils seront à l’origine de 10 à 15% des pertes de chaleur dans une maison ancienne. En réalité, les portes et les fenêtres connaissent des signes de vétusté lorsqu’elles ne sont pas régulièrement entretenues.
Le plancher
Que ce soit le plancher bas ou ceux des étages, aucun dispositif d’isolation n’est identifié à ces niveaux dans une maison ancienne. Pourtant, ils sont des sources potentielles d’inconfort en termes de températures résiduelles. Ils représentent également jusqu’à 10% des pertes énergétiques d’une maison ancienne. Les planchers demanderont aussi par conséquent des travaux d’isolation.
Les différents ponts thermiques
Le plus souvent, les ponts thermiques seront identifiés au niveau des jonctions des différents cloisonnements des maisons anciennes. Leur indice de déperdition énergétique sera ainsi variable en fonction de l’architecture du bâtiment. Il y aura ainsi des risques plus élevés en fonction du nombre de pièces.
La ventilation
Il est d’autant plus rare que les constructions anciennes se souciaient de la ventilation dans les intérieurs. Ainsi, on identifiera deux phénomènes contradictoires. Il se produit soit un manque de renouvellement de l’air qui est favorable du point de vue énergétique, mais peut être dangereux sur la santé des occupants. Les fuites, de l’autre côté, réduisent l’efficacité énergétique de la maison ancienne. Elles impliqueront également des travaux.
Les différentes techniques d’isolation thermique d’une maison ancienne
Suivant ces nombreux points à traiter dans l’isolation thermique d’une maison ancienne, il existe différentes techniques appliquées dans la conduite des travaux. Il y aura notamment l’isolation thermique par l’intérieur et par l’extérieur. Les dispositifs isolants à utiliser diffèreront aussi selon le cas. Par ailleurs, puisque l’air joue aussi un rôle prépondérant dans la performance énergétique d’une maison ancienne, il sera aussi question de ventilation.
Pour information, il revient toujours aux artisans RGE de décider de la technique à utiliser pour redresser l’efficacité énergétique d’une maison ancienne. En effet, les propriétaires ont toujours tendance à choisir l’alternative la plus simple et la moins chère. Les travaux peuvent ne pas produire les résultats escomptés. C’est pourquoi il est essentiel de suivre le guide Akadia de mise en valeur d’une maison ancienne.
L’isolation thermique par l’intérieur d’une maison ancienne
Cette technique est la plus utilisée dans la rénovation thermique d’une maison ancienne. Elle est surtout réputée pour être efficace. Elle affiche ainsi un bon rendement. Toutefois, les interventions occasionnent des dérangements pour les occupants. Les pièces qui accueillent les travaux restent souvent inaccessibles. En effet, un traitement spécifique sera effectué avant la pose des panneaux isolants.
- L’isolation des combles par l’intérieur : c’est la technique la plus efficace pour traiter ces parties d’une maison ancienne qui présentent le plus de déperditions thermiques. Outre la pose de panneau sous la toiture ou encore au niveau des murs, le plancher est aussi à traiter surtout dans le cas de combles aménagés.
- L’isolation du sol : toute surface au sein de la maison doit également accueillir une couche d’isolation. C’est le cas surtout des planchers bas des maisons anciennes en dessous desquels se trouve un vide ou une pièce souterraine. Par ailleurs, on choisit aussi de chauffer le plancher pour augmenter le confort.
L’isolation thermique par l’extérieur
L’isolation thermique par l’extérieur concernera surtout les opérations qui ne peuvent être réalisées qu’à travers des travaux imposants. C’est le cas par exemple des ouvrants que l’on répertorie dans cette catégorie. Pour les fenêtres notamment, les artisans RGE effectuent divers remplacements de pièces comme le dormant. Ils renforcent aussi l’isolation des fenêtres à travers le calfeutrage. Par ailleurs, si les fenêtres présentent un vitrage, ils n’hésitent pas à renforcer ce dernier.
Parmi les travaux d’isolation thermique par l’extérieur, on retrouve également les chantiers d’envergure au niveau des façades des maisons anciennes. L’ITE est préférée à l’isolation par l’intérieur pour les murs pour nombreuses raisons. Il y aura notamment le fait que les artisans réussissent à effectuer en même temps que l’isolation le ravalement des façades. De plus, le rendement du travail effectué sera plus conséquent. Il est toutefois nécessaire d’avoir une autorisation pour réaliser ces rénovations.
Ventiler une maison ancienne
La circulation de l’air sera le dernier détail à considérer une fois que tous les travaux d’isolation seront effectués. En effet, il faut que la maison ancienne ne dégage pas trop d’énergie et se suffise à elle-même dans le renouvellement de l’air. C’est pourquoi l’installation d’une VMC pour traiter l’ensemble de l’habitation est nécessaire. Une ventilation mécanique répartie peut aussi être choisie si une partie des pièces de la maison ancienne seulement demande un tel traitement. Il est à noter cependant qu’il faut toujours optimiser la ventilation naturelle.